Ce livre est dense, érudit, profond. Il vous semblera peut-être indigeste et long à lire, mais il est en fait très clair, et facile si on lui consacre le temps nécessaire. Je vous en garantis la qualité intellectuelle.

Quand vous l’aurez lu, beaucoup de choses étonnantes vous paraitrons claires : pourquoi une telle importance de la « politique » dans les grandes entreprises, pourquoi les grandes entreprises tendent à tuer les innovations en leur sein, pourquoi un fond d’investissement et une banque se comportent-ils aussi différemment…

Ce livre est précieux pour comprendre comment les clients des startup sont organisés, comment se diriger au sein de leurs organigrammes, quels arguments employer ou éviter, quand et pourquoi un client ment… C’est par exemple le corpus de Mintzberg qui m’a permis de découvrir et de démontrer les « théorèmes bureaucratiques », et de sauver deux entreprises.

Mintzberg a identifié cinq manières de coordonner le travail dans une organisation, auxquelles correspondent cinq archétypes d’organisations. Historiquement, ce sont

• le chef (la tribu, la PME traditionnelle),
• la formation (ce qui a donné les corporations, et aujourd’hui les cabinets d’avocats…),
• les procédures (au XIXème et XXème siècles, avec la fabrique d’épingle de Smith et avec Taylor, des bureaucraties) et
• les objectifs financiers (ce qui donne les holdings et les conglomérats, qui se sont développés fortement depuis 1945).
• Le cinquième mode de coordination est tout simplement la discussion horizontale. La forme d’organisation correspondante a été identifiée par Mintzberg, sous le nom de « Adhocratie ». Ce sont les organisations tournées sur des projets, et en particulier les startups.